on nous parle de schizophrénie, mais à deux, c'est tellement mieux la vie

Ouais. J'ai dit que j'étais un peu heureuse en ce moment. Je l'ai dit ailleurs, mais je l'ai dit. Bah évidemment, suffit que t l'ouvres pour qu'on te rappelle qu'en fait nan, t'es pas heureuse. Pas si tellement que ça. Parce que la frangine, elle continue. Comme d'hab. Je sais même pas pourquoi ça continue de m'étonner. C'est presque devenu un rituel, de m'enfoncer, de critiquer, et de dire, si jamais j'ai l'audace de réagir "Oh, mais de toutes façons, toi on peut rien te dire, tu te vexes toujours tout de suite."

Mais de son côté, y'a pas de remise en question. De "Peut-être que c'est justifié, qu'elle se vexe." Non. Sur les deux, y'en a qu'une qu'est défaillante. Et c'est pas elle. De toutes façons, elle le dit, hein. "Y'a toujours besoin d'un brouillon, avant l'oeuvre d'art. Toi, t'es le brouillon, et moi..." Alors quand ça part comme ça, même si c'est sur le ton de la rigolade, bah... Voilà. Tu te fais vite une idée de la nana, quoi. C'est... Au début, ouais, je veux bien rire. Mais quand c'est un rituel chronique et répétitif, non. Je ris plus. Je trouve plus ça drôle. Alors elle dit que je me vexe.

Fatigue. Marre d'elle et de ses remarques, de ses caprices. Ding dong. Tiens, y'avait rien de prévu. C'est de nouveau les témoins de Jehovah? Du coup, je descend, parce que l'autre, enfermée dans sa chambre, elle se décide pas à bouger. Tiens? Si. Et elle est habillée. Ah. C'est signé. "T'attends quelqu'un?" Et là, j'ai espéré qu'elle dirait non, parce que j'étais pas habillée, que j'ai les cheveux sales, et tout. Mais c'était trop beau. "Oui, ____." Trop bien. Me méprenez pas, hein. J'aime bien ____. Mais là, comme ça, j'ai pas envie d'aller accueillir quelqu'un. Mais elle, elle bouge pas. Alors, en semi-pyjama, avec mes cheveux sales, et ma gueule de fille pas douchée, parce que j'attends d'être allée à la piscine pour ça, j'ouvre. Parce qu'elle bougerait pas son cul pour accueillir SA copine. Et le merci, tu l'as pas vu. J'adore.

Fatigue, lassitude. Mais à part ça, je suis heureuse. J'ai Olivia (Ruiz, pour Berry) dans les oreilles, du soleil dehors et la piscine pour moi toute seule après. Je souris quand je sors et que je vois le bout de grange en moins, et donc, le bout de ciel en plus.

C'est (bientôt) l'été, y'a des abricots dans la corbeille à fruits, des pommes, aussi. Et des cerises. Du jus de pamplemousse, et du thé vert à la menthe au frigo. Plein d'éléments qui font que Mariane est contente. Quand même.

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Comments

[Rupychou]

Hé, faut pas te sentir obligé, hein Choupinou.
Mais ça me fait sourire tout plein, merci Canaille.

Et oui. C'est dur. On mériterait une médaille, je crois.

[Le Chien Noir]

Faut laisser aller.
Toi, tu n'attendais personne.

Et puis je pense que si tu l'évitais pendant un bon mois, ça lui ferait drôle. Je l'ai fait avec mon frère, je crois qu'il ne s'en est toujours pas remis.

C'est si dur d'être les aînés... ;)